vendredi 13 mars 2009

LA QUATRIEME NUIT








الليلة الرابعة


















LA QUATRIEME NUIT












Espoir




On m'a raconté, oh roi bienheureux que le démon s’agita et se transforma en fumée qui montait dans l’air, puis elle se rassemblait et rentrait dans l’amphore petit à petit, alors le pêcheur s’empressa d’attraper le bouchon de plomb et ferma le goulot de l’amphore.

Alors, le démon appela et il lui dit :

Tu m’as suggéré par quelle mort succomber, il faut que je te jette dans cette mer et que je, bâtisse pour moi une maison ici.

Alors, tout ceux qui viendront à cet endroit, je leur interdirait de pêcher et je leur dirait :

"Ici il y a un lutin (ici se trouve un lutin), et tous ceux qui en seront informés, il leur apparaîtra toute sortes de morts et ils choisiront la leur parmi elles."

Lorsque le démon entendit les propos du pêcheur, il désiré sortir, mais il n’en eut pas la possibilité et il comprit qu’il était emprisonné et vit l’inscription du cachet de Salomon et il sur que le pêcheur avait pris la direction de la mer.

Le méchant démon adoucit ses propos, obéit et dit :

"Que désires-tu faire de moi, oh pêcheur ?"

Il dit :

Je vais te jeter dans la mer ! Tu y étais déjà resté mille huit cent années et je vais t’y remettre sur l’heure pour que tu y séjournes.

Alors, le démon lui dit :

Ouvres-moi, et je te comblerai de bienfaits !

Le pécheur lui répondit :

Tu mens, oh maudit ! Je suis semblable et tu es semblable à la légende du vizir du roi Younân (roi des grecs) et du sage Doûbân.

Alors, le démon demanda :

Et quelle est leur histoire ?

Le pêcheur dit :

Saches, oh toi le démon, qu’il y avait dans les temps anciens et les siècles et époques précédents, dans une certaine ville de Perse, un roi qu’on appelait Younân, il possédait une fortune, une armée, du courage et des acolytes (des adjoints).

Il avait la gale dans son corps et les savants étaient incapables de le guérir et personne parmi les médecins n’avait la capacité à le soigner.

Alors, était entré dans la ville du roi Yoûnân, un sage très âgé, on l’appelait le sage Doûbân.

C’était un familier des livres Grecs, Perses, Byzantins, Arabes et Syriaques et il connaissait la médecine et les constellations, il était connaisseur du principes de leurs raisons et des fondements de leurs affaires, de leurs avantages et de leurs inconvénients, connaisseur de la particularité des plantes, des herbes sèches des herbes vertes, de leur toxicité et de leurs bienfaits.

Il connaissait les sciences de la philosophie et avait acquis toutes les sciences, médicales et autres.

Puis le sage, lorsqu’il entra dans la ville du roi, instaura une lueur d’espoir, il entendit l’information du roi et ce qui lui était arrivé de la part de la gale dont Dieu l’avait éprouvé, alors que les médecins étaient incapables de le soigner, de même que les gens de science.

Lorsque ce la est parvenu au sage, il était couché, l’esprit occupé, puis quand vint le matin, il s’habilla et entra chez le roi Yoûnân et l’informa en personne, il dit :

Ce qui afflige ton corps m’est parvenu et nombre de médecins ne connaissent pas de moyen de le faire disparaître, et voici que je suis venu pour te soigner.

Mais, je ne te ferai pas boire de médicaments et ne t’enduirai pas de pommade.

Lorsque le roi Yoûnân entendit ses propos, il s’en émerveilla et dit :

Comment feras tu ?

Alors, je jure (par Dieu) que si tu me guéris, je t’enrichirai pour l’enfant de l’enfant (jusqu’à la descendance), je te comblerai de bienfaits, et tout ce que tu désireras sera pour toi, et tu seras mon compagnon de table et mon très cher.

Puis, il lui offrit un cadeau et fut bienfaisant à son égard, et il lui demanda :

Vas-tu me guérir de cette maladie sans médicament et sans pommade ?

Il dit :

Parfaitement !

Alors, le roi s’émerveilla et lui ordonna d’agir.

Il lui répondit :

A ton service !

Puis, il arriva de chez le roi alors qu’il avait loué une maison, il y transportât ses livres, ses remèdes et ses simples, il en retirât drogues et médicaments, et en posa dans le trou d’une crosse, et il fit pour lui une canne et fabriqua une balle avec ses connaissances.

Lorsqu’il eut fabriqué la totalité et qu’il eut tout terminé, il survint chez le roi le deuxième jour et entra chez lui.

Alors il lui commanda de chevaucher sur la lice (arène, piste) et de jouer avec la balle et la crosse.

Il était accompagné des princes, du chambellan, des vizirs et de chefs d’états (de tribus).

Alors, ils ne restèrent pas assis dans l’arène pour que puisse y entrer le sage Doûbân et qu’il lui offre la crosse.

Alors, il dit :

Prends cette crosse et empoigne la à l’exemple de cette cane, et marche dans la lice, et frappes la balle de toutes tes forces jusqu’à ce que ta main transpire ainsi que ton corps, alors le remède se mettra en application à partir de ta main, puis il circulera dans la circulation de ton corps.

Alors, lorsque tu auras transpiré et que le remède aura circulé en toi, retourne vers ton château et entre au hammam, fais ta toilette et tu seras guéri !

Sur ces entrefaites, le roi Yoûnân prit cette crosse de la part du age, et la serra dans sa main, il chevaucha le coursier, alors la balle fut lancée entre ses pattes, il se précipita après elle jusqu’à ce qu’il l’atteigne et la frappe de toutes ses forces.

C’était difficile pour sa main de cramponner la crosse, mais il ne cessa de frapper la balle jusqu’à ce que sa main transpire, et la circule dans son corps et qu’y circule également le médicament de la cane.

Alors, le sage Dûbân sut que le médicament circulait dans son corps, et il lui ordonna de retourner à son château et d’entrer au hammam sur l’heure.

E roi Yûnân s’en retourna aussitôt et il ordonna qu’on évacue pour lui le hammam, les valets de chambre s’empressaient et les esclaves (mamelouks) se bousculaient, ils renouvelaient les étoffes pour le roi.

Alors, il entra dans le hammam et fit une excellente toilette, il vêtit ses habits à l’intérieur, puis il en sortit et chevaucha en direction du château et s’y endormit.

Ceci est ce qu’il en était du cas du roi Yûnân, en ce qui concerne ce qu’il en était du cas du sage Dûbân, il était revenu à sa maison, et lorsque ce fut le matin, il survint chez le roi, il lui demanda la permission de lui faire une suggestion au moyen de ces vers :

Elles s’appellent des qualités alors qu’elles appellent un refus
Et lorsqu’elles s’appellent un jour comme le tien un refus

Oh maître de la direction qui illumine
Tu réchauffes le discours le sommeil ténébreux

Ta direction continue d’être un Orient Lumineux
La direction des temps maussades que tu ne vois pas brûle

Ou bien, plut à Dieu des bienfaits de ta part (s’il te plait), lesquels
Ont fait un refus qui fait une ombre sur la colline

Et qui rejette la plupart des richesses à la demande du Très Haut
Afin d’obtenir du temps une chose de première nécessité.

Lorsqu’il eut achevé son poème, le roi se leva et lui donna l’accolade, puis il le fit asseoir prés de lui et lui offrit une magnifique robe d’honneur, et lorsque le roi sortit du hammam, il observa son corps et n’y trouva plus de trace de gale, son corps était devenu net comme de l’argent blanc, alors il fut extrêmement réjoui de cela, il était soulagé et de bonne humeur, et lorsque ce fut le lendemain matin, le diwan (*) entra chez lui et s’installa sur le lit du roi, alors le chambellan entra aussi chez lui, ainsi que les grands de l’état.

Alors, le sage Dûbân entra chez lui à son tour, et lorsqu’il le vit, il se leva et alla vers lui promptement.

Il le fit asseoir, alors c’est à ce moment là que les subsistances de nourriture furent étalées et toute la compagnie se mit à la manger.


Il ne cessa d’être son compagnon de table tout au long de la journée, et lorsque la nuit approcha, il donna au sage un millier de Dinars, pas moins, et des présents, et il lui fit monter son cheval de race et celui-ci s’en alla à son domicile.



Alors, le roi Yûnân fut émerveillé de son action et dit :
Il est celui qui a guéri le dos de mon corps (mon dos) sans m’enduire d’onguents, et ceci ne fut que par la sagesse (la raison) de l’habitude (qu’en raison de son habitude), alors il faut que je récompense (gratifie) et que j’honore cet homme.

Je dois le prendre comme intime et comme familier au fil du temps.

La roi passa la nuit satisfait et réjoui de la santé de son corps et d’être délivré de sa maladie, et lorsque vint le matin et qu’il s’assit sur son trône, les chefs du pays se tenaient debout devant lui, les princes étaient assis et ses ministres se tenaient à sa droite et à sa gauche, alors, il demanda après le sage Dûbân, et celui-ci pénétra chez lui, alors le roi se leva pour lui et le fit asseoir à ses côtés et lui fit des dons et des cadeaux.

Il continua de converser avec lui jusqu’à ce qu’approche la nuit, et il prescrivit pour lui cinq robes d’honneur et mille Dinars.

Puis, le sage s’en retourna à sa maison, il était plein de gratitude envers le roi et le remercia vivement.

Lorsque ce fut le matin, le roi sortit et se dirigea vers le diwan, les princes, les vizirs, et le chambellan l’entoura.

Il y avait parmi les vizirs l’un de ceux-ci qui était d’aspect hideux, il était né sous une mauvaise étoile, et il était arrogant et envieux.

Lorsque ce vizir vit que le roi côtoyait le sage Dûbân et le comblait de bienfaits, il devint jaloux à son égard et chercha à lui nuire, alors ce vizir s’approcha du roi et lui dit :

Tu es celui qui rassemble les hommes qui font du bien et j’ai un conseil important pour toi, et si tu m’ordonnes de te le révéler, je te le délivrerai.

Alors le roi dit :

Quel est ton conseil ?

Il dit :

Oh roi, j’ai vu que sans raison, tu accordes tes bienfaits à ton ennemi, et à celui qui cherche le déclin de ton royaume.

Tu le couvres de bienfaits et lui manifeste les plus grands honneurs, et moi je crains en cela pour toi.

Le roi fut irrité et changea de couleur, et il lui dit :

Quel est celui dont tu allègues qu’il est mon ennemi et que j’ai été bienfaisant envers lui.

Alors, il dit :

Si tu es endormi, réveilles –toi, mais je fais allusion au sage Dûbân.

Le roi lui dit :

C’est mon ami, et c’est chez moi l’homme le plus cher parce qu’il m’a soigné et guéri de ma maladie alors que les médecins étaient impuissants, et il n’a pas de semblable dans notre époque, et toi tu tiens ces propos à son encontre ?

Ce que je pense, c’est que tu es jaloux de lui, à l’instar de ce qui m’est parvenu du roi Al Sandibâd.

Alors, Shéhérazade atteignit le matin, et elle tut les mots qui lui avaient été révélés, et ils passèrent cette nuit enlacés



-----------------------

http://www.boosterblog.com/






Abū ‘Alī al-Husayn ibn ‘Abd Allāh ibn Sīnā, dit Avicenne était un philosophe, un écrivain, un médecin et un scientifique musulman chiite d'origine persane. Il s' intéressa à de nombreuses sciences, notamment l'astronomie


londres, madrid



Lisabuzz.com parle de LES MILLE ET UNE NUITS : Honnêtement, je visite des blogs chaque jours de l année, par dizaine, mais là... C est que du bonheur... LES MILLE ET UNE NUITS, c est de le balle, comme dirait mon pote Yoyo88. BENIDANI est et demeurera mon chouchou de la blogosphère, car LES MILLE ET UNE NUITS, sans se la raconter, impressionne et innove à chaque post. LES MILLE ET UNE NUITS est la Ferrari du Web. signé http://blog.lisabuzz.com

lundi 9 mars 2009

LA TROISIEME NUIT


















الليلة الثالثة









LA TROISIEME NUIT













Amour







Lorsque vint la nuit, Dounia Zad dit :

"Oh, ma soeur, achève pour nous ton récit. "

Shéhérazade dit :

"Avec plaisir, ma sœur."

Et elle commença :

"On m’a raconté, Ô roi bienheureux, que le marchand s’approcha des vieillards et les remercia. Ils le félicitèrent parce qu'il était sain et sauf, et chacun d’eux s'en retourna vers son pays.



Cela n'est pas plus extraordinaire que l' histoire du pêcheur."

Le roi lui dit :

"Mais qu'elle est l’histoire du pêcheur ? "

"On m'a raconté, oh roi bienheureux, qu’il y avait là-bas un homme âgé qui avait une femme et trois enfants, et qui était pauvre.

Il avait pour habitude de lancer son filet quatre fois par jour, pas davantage.

Puis, un beau jour, il est partit à midi au bord de la mer, il posa sa faucille et lança son filet, il patienta jusqu’à ce qu’il soit stabilisé dans l’eau, puis il en rassembla les deux cordons et il trouva qu'il était lourd.

Alors, il le tira et n’y parvint pas. Il se dirigea vers la terre , il enfonça un piquet et y attacha une extrêmité du cordon, puis se dévêtit et plongea dans l'eau autour du filet, et ne cessa de le manipuler jusqu’à ce qu’il le fasse sortir.

Il remit ses habits, vint vers le filet et n’y trouva qu’un âne mort.

Lorsqu’il vit cela, il devint triste et se mit à déclamer une poésie, il dit :

"Ô toi celui qui pénètre
dans les ténèbres de la nuit et dans la ruine ;
Est-ce que ta volonté est petite au point de ne pas croire en la venue des dons de Dieu par l'action.

Ne vois tu pas la mer et le pêcheur qui tient de debout

Pour sa pitance, et les étoiles de la nuit qui amassent





Il est entré en plein milieu de la mer et les vagues le fouettent
Et il a l’œil en permanence au le cœur du filet

De telle sorte qu’il passe la nuit réjoui
Par le poisson dont l’hameçon a perforé le palais.

Et il a été acheté par qui y a passé la nuit
A l'abri du froid, dans le bien-être et le bonheur.


Gloire à mon Seigneur qui donne à celui-là et qui prive celui-ci
Il y a celui qui pêche et il y a celui qui mange le poisson. "



Puis, lorsque le pêcheur vit l’âne mort, il le délivra du filet, puis il essora le filet et lorsqu’il eut terminé son essorage, il le déploya. Après, il descendit à la mer et dit :

"Au nom de Dieu ! "

Puis, il le lança dans la mer et patienta jusqu’à ce qu’il se stabilise, il le tira, le trouva plus lourd qu'avant et il pensa que c’était du poisson . Il l’amarra, se déshabilla et plongea. Puis il le manipula jusqu'à le faire sortir, puis il apparut sur le rivage. Il trouva dedans une grande jarre qui était pleine de sable et de vase.

Alors, lorsqu’il vit cela, il se désola.

Il jeta la jarre, essora le filet et le nettoya, il recommanda son âme à Dieu et retourna à la mer une troisième fois.

Il lança le filet et patienta jusqu’à ce qu’il se stabilise, puis il le tira et y trouva des tessons et des bouteilles.

Alors, le pêcheur se mit en colère et se mit à récite des poèsies :

"Tu ne peux pas influer sur ta subsistance,
Ni le crayon, ni l’écriture ne t'y sont d'un quelconque utilité.


Les revers de fortunes marginalisent les gens respectables,
Ils élèvent ceux qui ne le méritent pas .


La mort viens si la vie st moche
Lorsque le faucon est humilié , le canard est magnifié.


Un oiseau sillonne la terre de l’orient à l’occident.
Un autre fournit de bonnes choses sans bouger .
"

Puis, il leva la tête en direction du ciel et dit :

"Mon Dieu, tu sais que je ne lance mon filet que quatre fois, pas davantage, et je l’ai déjà lancé trois fois. "

Puis, il cita le nom de Dieu et lança son filet dans la mer, il patienta jusqu’à ce qu’il ait pris sa position, puis il voulut le tirer et n’y parvint pas, alors le filet se planta au fond de la mer.


Il dit :

"Il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu ! "

Alors, il se déshabilla, plongea et se mit à s’en occuper, jusqu’à ce qu’il parvienne à le poser sur le rivage, alors, il l’ouvrit et y trouva une amphore en cuivre bleu, pleine et dont le goulot était cacheté d’un plomb ou figurait la marque du sceau de notre Seigneur Salomon.

De cette amphore sortait une fumée qui montait vers le ciel et se propageait à la surface du sol. Il en fut extrêmement étonné.

Aprés cela, la fumée fut complète et se regroupa, puis elle s'agita et se transforma un en 'Ifrith* qui avait la tête dans les nuages et les pieds sur le sol.

La poitrine du pêcheur se mit à frissonner, ses dents se crispèrent, sa salive s’assécha et il ne voyait plus son chemin, c’est alors que l'ifrith le vit et lui dit :

"Il n’y a de Dieu que Dieu, et Salomon est son Prophète !"

Le pêcheur dit :

"Ô immense génie, tu parles de Salomon, Prophète de Dieu alors que Salomon est mort il y a mille huit cent ans, et que nous sommes à la fin des temps !


Alors, quelle est ton histoire, quel est ton récit, et quelle est la cause de ton entrée dans ce vase ? "

Lorsque le génie entendit les propos du pêcheur, il dit :

"Il n’y a de Dieu que Dieu, et je vais t’annoncer une bonne nouvelle. "

Le pêcheur lui dit :

"Et que m’annonces–tu comme bonne nouvelle ? "

Il dit :

"Je vais te tuer de la pire des façons !"

Le pêcheur dit :

"Quel péché ai-je commis au point d’être puni par toi? "

Le diablotin dit :

"Ecoute mon récit, Ô pêcheur."

Le pêcheur dit :

"Parles et sois bref dans ton propos car mon âme est sur le point de partir."


Il dit :


"Saches que je fais partie des génies apostats, car je m’étais insurgé contre le roi Salomon, fils de David, alors qu’il avait envoyé quelqu'un à son Vizir Assif Ben Barakhya* afin que je lui sois amené, alors j’y fus contraint et forcé et j’ai été présenté devant lui.

Lorsque Salomon me vit, il m’adjura et me proposa de lui être fidèle, de m’efforcer d’obéir, ce que j’ai refusé.

Alors, il a commandé qu'on lui amène ce vase et m’y a enfermé, il l’a scellé avec le plomb et il l'a estampillé du nom sacré, il ordonna aux génies de me transporter et de me jeter en pleine mer où je suis resté cent ans.

Alors, je me suis dit en moi-même:


"Celui qui me délivrera, je l’enrichirai pour l’éternité."

Mais, j’ai passé cent ans et personne ne m’a délivré.

Alors, j’y passai cent autres années et je dis :

"Celui qui me délivrera aura tous les trésors de la terre"


Mais personne ne m’a sauvé.

Alors, j’y ai encore passé quatre cent ans, et j’ai dit :

"Celui qui me délivrera, j’exaucerai pour lui trois vœux."


Mais personne ne m'a délivré, alors je me suis dans une violente colère et je me suis dit :

"Celui qui me délivra, je le tuerai, mais j’exaucerai son souhait quant au choix de sa mort."


Et c’est toi qui m’a délivré !"

Lorsque le pêcheur entendit les mots du démon, il dit :

"Ô mon Dieu que c'est extraordinaire, moi qui ne suis venue te délivrer qu'en ces jours-ci , fais moi grâce de ma mort et Dieu te pardonnera, ne me tues pas ou bine Dieu enverra quelqu'un pour te tuer."

Il dit :

"Il faut que je te tue."

Quand le pêcheur eut la certitude de ce qu'il disait, il dit à l'ifrith :

"Renonce à ma mort noblement eu égard au fait que je t'ai libèré.


Le démon dit :


"Et moi je te tuerai uniquement parce que tu m’as délivré. "

Le pêcheur lui dit :

"Ô maître des ifriths, je t'ai fait du bien et tu me rembourse par du mal ! Le proverbe ne ment pas lorsqu’il dit :

"Nous avons fait une bonne action et nous sommes récompensés par son contraire,
Et cela, je le jure, est le fait de celui qui fait des actes scélérats.


Celui qui fait le bien à l’égard de quelqu’un d’autre que ceux de sa famille,
Il récompense tout comme a récompensé le protecteur de la hyène.*"


Lorsqu’il entendit ces propos, il lui dit :

"N’aie aucun espoir, car il n’y a pas de doute que tu seras tué !"

Puis, le pêcheur lui dit :

"Tu insistes pour me tuer ? "

Il dit :

"Oui ! "

Alors, l’autre lui répondit :

"Par le nom sacré qui est gravé sur le sceau de Salomon, je vais te demander une chose pour laquelle tu dois me dire la vérité. "

Il dit :

"D’accord ! "

Quand qu’il entendit la mention du nom suprême, le démon se mit à s’agiter et à trembler, et il lui dit :

"Demandes et sois bref ! "

Alors il lui dit :

"Comment pouvais-tu être dans ce vase qui n’est adapté ni à tes bras ni à tes pieds, et comment aurait-il pu s’adapter à toi tout entier ? "

Alors, le démon lui dit :

"Est-ce que tu ne crois pas que j’étais à l’intérieur ? "

Et le pêcheur lui dit :

"Je ne le croirais pas tant que je ne l’aurai pas vu de mes propres yeux ! "

Annuaire blog - Littérature

Alors, Shéhérazade était parvenue au matin, et elle cessa de raconter les propos qui lui avaient été révèlés.

visitez, http://www.abcdesblogs.com -annuaire des blogs -gratuit







dimanche 8 mars 2009

LA DEUXIEME NUIT































الليلة الثانية









LA DEUXIEME NUIT



















Vois la patience de la Bougie, elle est Lumière à nos yeux et pourtant le Feu la dévore.







Lorsque la nuit approcha Dounia Zad dit à sa sœur :




« Oh, ma sœur, termine pour moi ton récit. »

Elle dit :

« Avec plaisir, si le roi m’y autorise. »

Il dit :






« Raconte. »






Elle dit :

"Lorsque le vieux vit les larmes du veau, son cœur s’attendrit à son égard, et il dit au berger :






« Garde ce veau parmi tes animaux. »





Et tout cela pendant que le génie s’émerveillait.




Puis le propriétaire de la gazelle dit :



" Tout cela se passa tandis que ma cousine observait, elle regarda et déclara :



«Sacrifie ce veau car il est gras ! »




Cela ne m’était pas facile de l’égorger, alors j’ai ordonné au berger de l’emmener et il s’en est emparé.




Le deuxième jour, alors que j’étais assis, voici que le berger s’est approché de moi et dit :




« Oh maître, je vais te dire une chose qui va te réjouir, car j’ai une bonne nouvelle dont j'attends une récompense .











Je lui dis :





« D’accord. »

Il dit:





« J’ai une fille qui connaît la magie depuis son enfance, et lorsque hier tu m’as donné le veau, je suis rentré avec lui chez moi et alors ma fille l’a observé, puis s’est couverte le visage et s’est mise à pleurer.




Puis elle a éclaté de rire et elle m’a dit :





« Ton respect à mon égard à diminué lorsque tu as fait entrer des hommes étrangers prés de moi. »





Alors, je lui ai dit :

« Où sont les hommes étrangers, pourquoi pleurais-tu et pourquoi t’es tu mise à rire ?»

Alors, elle m'a dit :





« Ce veau qui est avec toi, c’est le fils du marchand, il a été ensorcelé par l'épouse de son père de même que sa mère, et c'exst pour cela que j'ai ri. En ce qui concerne le motif de mes pleurs, c’est à cause de sa mère car son père l’a sacrifiée."




J'ai attendu impatiemment le lever du jour pour venir à toi et t'informe."

Ô Génie, lorsque j’ai entendu les propos de ce berger, je suis parti avec lui car j’étais ivre de joie et de plaisir sans avoir bu de vin, jusqu'à ce que je sois arrivé à sa maison.

Alors la fille du berger m’a accueillit à bras ouverts et me baisa la main, alors le veau s'est dirigé dans ma direction et se frotta à moi.




J'ai demandé à la fille du berger :




"Est-ce que ce que tu as dit au sujet de ce veau est vrai ?"





Elle dit :




« Oui, maître, c'est votre fils bien aimé. »




Alors je lui ai dit :

« Oh, jeune fille, si tu le libères, tout ce qui m'appartient et qui est sous la garde de ton père comme et bêtes et richesses sera pour toi."




Alors elle sourit, et elle dit :




« Ô maître, je ne désire de richesse qu’à deux conditions, la première est que tu me le donne comme époux, la seconde est que j’ensorcelle celle qui l’a ensorcelé et que je l’enferme, car autrement je ne serai pas en sécurité à cause de sa fourberie. »

Alors, Ô génie, lorsque j’ai entendu les propos de la fille du berger, j’ai dit :






« Tu auras d'avantage que ce que je t'ai promis qui est sous la main de ton père comme richesse, et en ce qui concerne ma cousine, je t’autorise a faire couler son sang."




Alors, quand elle a entendu mes propos, elle a pris une tasse remplie d'eau, elle prononce au dessus une formule magique, et elle en a aspergé le veau.




Elle lui dit :




« Si Dieu t’a créé « veau », reste comme cela et ne changes pas, m aissi tu as été ensorcelé, alors reviens à ta création première avec la permission de Dieu Le Très Haut –qu’il soit exalté. »




Voilà qu'il s'ébroua et redevint un être humain.




Je me suis jeté sur lui et je lui ai dit :





« Par Dieu, il faut que tu me racontes tout ce que ma nièce t'a fait ainsi qu'à ta mère, narres moi tout ce qui vous est arrivé. »




J'ai dit :




« Ô mon fils, Dieu t'a donné quelqu'un qui te délivre et t'a rétabli dans tes droits. »





Puis, Ô Génie, je l'ai marié à la fille du berger et celle-ci a transformé ma nièce en gazelle.




Je suis venu jusqu'ici et j'ai vu ceux-ci rassemblés, alors, je les ai questionnés sur leur situation.




Ils m'ont informé sur ce qui s'était passé pour ce marchand, je me suis alors assis pour voir ce qui allait se passer.




Tel est mon récit.




Le génie dit :




« Ce récit est merveilleux, et je t’octroierais le tiers de son sang. »




Aussitôt, s'approchât le vieux qui possédait deux chiens sloughis. Il dit :





« Oh seigneur des rois des génies, saches que ces deux chiens sont mes deux frères et moi je suis le troisième. Lorsque mon père est mort, il nous a laissé un héritage. Nous avions trois mille dinars, alors, moi j'ai ouvert une boutique où je vends et j'achète, et pendant ce temps là, un de mes frères est parti en voyage pour son négoce et fut absent durant une année.




Quand il revint, il ne possédait plus rien .




Alors, je lui ai dit :




« Oh mon frère, ne t'avais-je pas déconseillé ce voyage ? »




Alors, il se mit à pleurer et dit :

« Oh, mon frère, c'est Dieu Tout puissant qui en a décidé ainsi pour moi, tes propos sont sans interêt car je ne possède plus rien."





Alors, je l'ai emmené et je suis arrivé à la boutique avec lui, puis, je suis parti en sa compagnie au hammam. Je l'ai revêtu d'une robe parmi les vêtements les plus luxueux, et je lui ai dit :




« Oh mon frère, j'ai calculé le profit de ma boutique année après année, et je vais le partager entre nous deux à l'exception du capital, j'ai fait le calcul des bénéfices du magasin et j'ai trouvé mille dinars. »




J'ai fait les louanges de Dieu Tout Puissant, et j'étais extrêmement réjoui, et j'ai partagé le profit entre nous et nous sommes restés ensemble durant quelques jours. Puis mes deux frères furent pris du désir de voyager et voulaient que je parte avec eux, ce que j'ai refusé. Je leur ai dit :




« Pendant votre voyage, que sera mon profit ? »





Etant prospère, je ne leur ai pas obéi, au contraire, nous avons continué de tenir nos magasins et avons vendu et acheté durant une année entière.





Tous les deux m'incitaient au voyage et moi je refusais, jusqu'à ce que soient écoulées six années, puis j'abondai dans leur sens, et acceptais le voyage.




Je leur dis :




« Il faut que nous comptions ce dont nous disposons comme argent. »




Alors, nous l'avons compté et il y avait six mille dinars.





J'ai dit :





« Enterrons en la moitié dans le sol, pour qu'il nous soit utile s'il nous arrive quelque chose, et chacun d'entre nous prendra mille dinars dont nous nous servirons."




Ils dirent :




« C'est une bonne idée. »





J'ai donc pris l'argent, l'ai divisé en deux moitiés et j'ai enterré trois mille dinars. En ce qui concerne les trois mille autres dinars, j'ai donné à chacun mille dinars, puis nous avons préparé nos marchandises et loué un bateau dans lequel nous avons transporté nos affaires.




Ainsi nous avons voyagé durant un mois complet, jusqu'à ce que nous parvenions à une ville ou nous avons vendu nos marchandises et notre profit fut de dix dinars pour chaque dinar.




Ensuite, nous avons désiré reprendre le voyage et nous avons trouvé une esclave au bord de la mer.




Elle s'approcha face à moi et me dit :




« Oh, Maître, peux - tu me faire plaisir, ce dont je te récompenserai ? »




J'ai répondu :




« Oui ! »




Alors, elle dit :




« Maître, épouses moi, emmènes moi dans ton pays et je me donnerai à toi, fais moi une faveur, parce que je fais partie de celles qui récompensent ceux qui lui font du bien. Mais, ne te fie pas à ma condition. »





Lorsque j'ai entendu ses propos, mon cœur s'est attendri à son égard. C'était une chose désirée par Dieu Tout Puissant et je l'ai emmenée. Je l'ai habillée et j'ai aménagé pour elle un lit magnifique dans le bateau, j'ai manifesté de l'empressement vis à vis d'elle, et me suis conduit avec générosité. Puis nous avons navigué, mon cœur la chérissait d'un amour immense, et je ne me séparais d'elle ni la nuit ni le jour.

Je m'occupais d'elle au détriment de mes frères qui me jalousaient et convoitaient mes biens et l'importance de mes marchandises. Ils ne quittaient pas mes richesses du regard.




Alors, ils parlèrent de me tuer et de prendre mes biens et Satan approuvait leurs actions. Ils vinrent alors que je dormais prés de ma femme et me jetèrent dans la mer.

Ma femme se réveilla et bondit, elle se transforma en fée, m'emporta et m'emmena sur une île, puis elle s'absenta un peu et revînt au matin.

Elle me dit :

"C'est moi, ta femme, qui t'ai transporté jusqu'ici et qui t'ai sauvé de la mort avec la permission de Dieu -qu'il soit exalté- et saches que je suis un génie et lorsque je t'ai vu, mon cœur t'a aimé.

Je crois en Dieu et en son Messager -que la Prière et la Paix de Dieu soient sur lui -alors que je suis venue vers dans la situation ou tu m'as vue , tu m’as épousée, et moi je t'ai sauvé de la noyade.

Je suis en colère contre tes deux frères, et il faut que je les tue."

Lorsque j'ai entendu son récit, j'ai été émerveillé, je l'ai remerciée pour son action et lui ai dit :

"En ce qui concerne la mort de mes frères, ne fais pas cela. "

Puis, je lui ai narré ce qui m'était arrivé avec eux, mais lorsqu'elle eut entendu mes propos, elle dit :

"Cette nuit, je m'envolerai dans leur direction, je coulerai leur bateau et je les tuerai. "

Je lui ai dit :

Par Dieu, fais pas ça, car l'auteur de ce proverbe dit :




« Ô toi qui fais le bien à celui qui fait le mal, tu mets fin à ses actes !»

Et quoi qu'il en soit, ce sont mes frères. "

Alors, elle dit :

"Il faut que je les tue."

Alors, je l'ai suppliée.

Puis elle m'a emporté, s'est envolée et m'a déposé sur le seuil de ma maison, j'ai ouvert les portes et j'ai sorti ce que j'avais caché sous terre.

J'ai ouvert ma boutique après que j'aie salué les gens et acheté des marchandises, et quand il fit nuit, je pénétrais dans ma maison et c'est alors que j'ai trouvé ces deux chiens attachés.

Lorsqu'ils m'ont vu, ils se sont dressés devant moi, se sont mis à pleurer et m'ont agrippé. J'en restais tout ébahi et je ne repris conscience que lorsque ma femme me dit :

"Ce sont tes deux frères."

J'ai dit :

"Qui leur a fait cela ? "

Elle répondit :

"Je me suis adressée à ma soeur qui a fait cela, et ils ne seront délivrés que dans dix ans."




Et c'est pourquoi je suis venu vers elle afin qu'elle les libère, après être restés dans cette situation dix années durant.

C'est alors que j'ai vu ce jeune homme qui m'a informé de ce qui lui était arrivé, aussi je ne désire pas quitter cet endroit afin de voir ce qui se passera entre toi et lui.

Ceci est mon histoire ! "

Le génie dit :

C'est une histoire merveilleuse, et je te donnerai le tiers du sang de son crime.

A ce moment là , le troisième vieillard, le propriétaire de la mule, s'approcha et dit au génie :

"Moi, je vais te raconter une histoire qui est plus merveilleuse que l'histoire des deux autres, et alors tu me feras don du reste du sang de son crime. "

Le génie dit :

"Oui ! "



Le vieillard dit :




"Ô sultan, président des génies, cette mule, c'était ma femme.

J'étais parti en voyage et je m'étais éloigné d'elle durant une année complète, puis mon voyage s'est achevé et une nuit je suis revenu vers elle .

J'ai trouvé un esclave noir couché avec elle dans son lit, ils discutaient tous les deux, se câlinaient, riaient et s'embrassaient.

Lorsqu'elle me vit, elle s'empressa de se lever en direction d'un cruchon qui contenait de l'eau auquel elle parla et m'aspergea en disant :

"Quittes cette apparence et prends l'aspect d'un chien ! "

Et, sur le champ, je me suis transformé en chien, puis elle me chassa de la maison, dont je suis donc sorti par la porte, et ne cessais de marcher, jusqu'à ce que je parvienne à la boutique d'un boucher.

Je m'en approchais et j'obtenais des os pour manger.

Lorsqu'il me vit, le propriétaire de la boutique m'attrapa et me fit rentrer dans sa maison.

Lorsqu'elle m'aperçut, la fille du boucher se voilà le visage, et elle dit :

"Comment peux tu nous amener un homme et entre avec lui chez nous ?"

Son père dit :

"Et où est l'homme ? "

Elle dit :

"Ce chien a été ensorcelé par une femme, et moi j'ai le pouvoir de le délivrer."

Lorsque son père entendit ces mots, il dit :

"Ô, ma fille il faut que tu le délivres."

Elle prit un cruchon qui contenait de l’eau, elle lui parla et en aspergea un peu sur moi et dit :

"Quittes cette apparence et reprends ton prmeier aspect ."

Et je suis revenu à mon aspect originel.

Je lui ai baisé la main et je lui ai dit :

"Je désire que tu ensorcelles ma femme tout comme elle m’a ensorcelé."

Alors, elle m’a donné un peu d’eau et m’a dit :

"Lorsque tu la verras endormie, jettes cette eau sur elle et elle deviendra ce que tu demanderas. "

Je l’ai alors trouvée endormie, j’ai jeté l’eau sur elle, et j’ai dit :

"Quittes cette apparence, et prends l’aspect d’une mule!"




Et c’est celle que tu vois de tes yeux, Ô Sultan, chef des rois des génies.

Lorsqu’il eut terminé son récit, le génie se mit à trépigner de joie et lui octroya le reste de son sang.

Shéhérazade arriva au matin et elle cessa les propos qui lui étaient permis.

Sa soeur lui dit :




"O ton récit est sucré, parfumé, délicieux, doux et tendre."

Elle répondit :

"Ceci n'est rien à coté de ce que je vous narrerai la nuit prochaine si je survis et si le roi me garde en vie."

Le roi dit :

"Je jure par Dieu que je ne la tuerai tant que je n’aurai pas entendu la suite de son récit, parce qu'elle est merveilleuse. "

Puis, ils passèrent cette nuit enlacés jusqu’au matin.













































Al-Battani (env. 855-923) était un astronome et mathématicien arabe (on écrit aussi Al Batani, et en latin : Albategnius, Albategni, Albatenius ; nom complet : Abū ʿAbdullāh Muḥammad ibn Jābir ibn Sinān ar-Raqqī al-Ḥarrani aṣ-Ṣabiʾ al-Battānī), né à Harran près d'Urfa. Son épithète as-Sabi suggère que ses ancêtres étaient membres de la secte des Sabéens qui adoraient les étoiles, mais son nom complet affirme qu'il était musulman. On le désigne parfois comme le « Ptolémée des Arabes ».





























samedi 7 mars 2009

LA PREMIERE NUIT












الليلة الأولى











LA PREMIERE NUIT











Amour







Le roi donna son autorisation et Sheherazade s’approcha et dit :




"On m’a raconté, oh roi bienheureux, qu’il existait un marchand parmi les plus riches qui soient et que c'était celui qui faisait le plus d’affaires dans le pays.






Voici qu’un jour il enfourcha sa monture et s'en alla pour se rendre dans un pays quelconque.




Alors, la chaleur s’intensifiant, il s’installa sous un arbre et plongea sa main dans sa besace. Il mangea un morceau de pain. Il y avait avec une datte, et lorsqu’il eut terminé de manger la datte, il jeta le noyau.




Alors, voici qu’un "Ifrith*" de grande stature qui tenait dans sa main une épée s’approcha de ce marchand et lui dit :

« Lève toi afin que je te tue, à l’instar de ce qu’a fait ce noyau à mon enfant, car celui-ci lui a porté un coup fatal sur le champ.


Puis, il l’entraîna et le jeta à terre.



Alors le marchand se mit à pleurer, et commença à dire :


« Le temps comporte deux sortes de journées, celles qui contiennent la paix, et celles qui contiennent la prudence.
L’existence est divisée en deux parties, l’une est de félicité , l’autre est sinistre.

Dis à celui qui nous a insulté avec des revers de fortune
Est-ce que le sort ne s’obstine que sur celui qui en danger ?

N’as-tu pas vu la mer qui porte des cadavres malodorants à sa surface.
Alors que les perles se trouvent dans ses extrêmes profondeurs.


Et si la main du temps se joue de nous
Il nous arrive des malheurs par sa misère continuelle


Alors, dans le ciel les étoiles innombrables
Et seuls le soleil et la lune s’éclipsent


Combien y a t'il sur la terre d'étendues de verdure et d'étendues desséchées
Mais il n'y a que celles qui portent des fruits que l'on lapide


Tu apprécies les jours lorsqu'ils sont beaux ,
Et tu ne dissimules pas le mal t’apporte le destin. »







Le marchand dit au démon :

"Ô ifrith, saches que j’ai une dette, j’ai une immense fortune, j’ai aussi des enfants et une épouse, et j’ai des engagements. Alors permets moi d’aller jusqu’à ma maison afin que je rembourse à chacun ses droits, puis je reviendrai vers toi et tu feras de moi ce que tu veux."


Et le génie lui fit confiance et le libéra.


Il s'en retourna dans son pays , il s'acquitta de toutes ses obligations, regla ses dettes et informa sa femme et ses enfants de ce qui lui était arrivé.



Ils se mirent tous à pleurer, y compris toute sa famille, ses femmes et ses enfants. Il leur fit ses recommandations et il resta chez eux jusqu'à la fin de l’année, puis il s'en alla, et prit son linceul sous son bras. Il dit au revoir à sa femme, à ses voisins et à toute sa famille.


Ce jour là était le premier de la nouvelle année.
Et pendant qu’il était assis et qu’il pleurait, voici que s’approcha de lui un vieillard qui avait avec lui une gazelle, celui-ci salua le marchand et lui dit


« Pour quelles raisons es-tu assis tout seul à cet endroit qui est le repaire des génies

Le marchand l’informa de ce qui lui était arrivé avec ce démon, le vieillard s’en étonna et dit :


« Je jure par Dieu, mon frère, que ta pratique religieuse est formidable, et ton histoire est extraordinaire. »


Puis il s’assit à ses côtés et discuta avec lui.



Alors ce marchand eut une défaillance, il fut pris de craintes, de peur et d'un trés grand chagrin, il était accablé.






Alors voici qu’un second vieillard s'approcha de lui. Il avait avec lui deux chiens Sloughis* noirs.


Après avoir salué les deux hommes, il les interrogea sur la raison pour laquelle ils étaient assis à cet endroit qui était l’antre des génies. Alors ils l’informèrent de leur histoire, mais il ne demeura pas assis avec eux.



A ce moment s’approcha un troisième vieillard qui avait une mule avec lui. Il les salua et leur demanda pour quelle raison ils étaient assis à cet endroit et ils l’informèrent de l’histoire.



Pendant qu’ils se tenaient ainsi, voici qu'un nuage de poussière s’élevait, c'était un immense tourbillon venant du centre de la savane.


Le nuage de poussière laissa apparaître un ifrith * tenant à la main son épée dégainée, ses yeux lançaient des éclairs . Il s’approcha d’eux et entraîna le marchand , il dit :


« Lèves toi que je te tue comme tu as tué mon enfant qui m'était trés cher. »


Alors, le marchand se lamenta et se mit à pleurer.

Les trois vieillards se manifestèrent par des cris, des larmes et des lamentations.

Le premier des trois vieillards se manifesta, il baisa la main du démon, et il dit :



« Oh roi des rois des génies, si je te raconte mon histoire avec cette gazelle me feras-tu don du tiers du sang de ce marchand ? »


Il dit :



« D’accord. »



Le premier vieillard dit :


« Saches, oh démon, que cette gazelle est ma cousine, je l’ai épousée alors qu’elle était dans son plus jeune âge. J’ai vécu avec elle pendant trente ans et elle ne m’a pas donné d’enfant. Alors j’ai pris une maîtresse qui m’a donné un enfant mâle, qui était comme s’il était beau comme la pleine lune. Il grandit petit à petit jusqu’à ce qu’il devienne un enfant de quinze ans et alors je suis parti en voyage à l'improviste, vers quelques villes ou je voyageais avec une trés grande quantité de marchandises. Ma cousine, qui est cette gazelle que voilà, connaissait la magie et les prophéties depuis qu’elle était petite, et elle transforma cet enfant en veau. Elle transforma également l'esclave qui était sa mère en vache et elle les confia tous les deux à un berger. Je suis revenu de voyage après un long moment, et j’ai demandé après mon enfant et après sa mère.

Alors elle m'a dit :


" Ta servante est morte et ton fils s’est échappé. Je ne sais pas où il est parti. »

J'ai attendu un an, j’étais très triste.


La fête du sacrifice était arrivée, et je me suis donc adressé au berger afin qu’il m’attribue une vache grasse. Celle –ci était ma maîtresse, celle que cette gazelle avait ensorcelée. J’ai donc relevé mes habits, j’ai saisi mon couteau et je m’apprêtais à l’égorger. Elle se mit à crier et à pleurer intensément. Alors je me redressai et j’ordonnai au berger de l’immoler, et il l’égorgea et la dépeça.

Il ne trouva dedans ni graisse, ni chair, rien que la peau et les os. J’ai donc regretté son sacrifice et l’offrit au berger en lui disant :


« Amènes moi un veau gras ! »

Et il m’amena mon enfant qui avait été transformé en veau.

Et lorsque celui-ci m’aperçut, il rompit ses liens et se mit à pleurer.

J’ai été pris de compassion pour lui et j’ai dit au berger :

« Apporte-moi une vache et laisse celui-là »


Shéhérazade arrivât au matin et cessa de raconter ce qui lui était autorisé, et alors sa sœur lui dit :
« Que ton récit est doux, charmant, savoureux et tendre !»

Elle lui dit :


« Ceci n'est rien à côté de ce que je vous raconterai la nuit prochaine si je survis et si le roi me garde en vie . »

Le roi se dit :


« Je jure par Dieu que je ne la tuerai point tant que je n’aurai pas entendu la suite de son histoire. »

Ils passèrent donc la fin de cette nuit enlacés, puis le roi sorti en direction du siège de son gouvernement, et alors survint le vizir avec un linceul sous le bras.


Mais le roi ne l’informa de rien à ce sujet et il en fut extrêmement surpris.


Alors, le diwan (***) se dispersa et le roi entra dans son château.





* Ifrith = Génie, démon, créature aux pouvoirs surnaturels et le plus souvent maléfiques

**Sloughis = Le Lévrier berbère, Sloughi ou Lévrier arabe est un Lévrier originaire d'Afrique du Nord

*** Diwan = administration des sultans, conseil des ministres, conseil de gourvenement.




















vendredi 6 mars 2009

PRESENTATION & PREFACE




























الف ليلة و ليلة


LES MILLE
ET UNE NUITS



بسم الله الرحمن الرحيم
Au nom de Dieu
Le Clément
Le Miséricordieux

















LES MILLE ET UNE NUITS


Le nom seul suffit comme introduction, et il indique ainsi l’étendue du déroulement de cette œuvre immortelle. Les publications arabes ayant disparu, son édition a circulé, nouvelle et ancienne, en vue du renouvellement de son impression dans la totalité des capitales du monde, s’agissant simplement d’un engouement pour sa traduction dans différentes langues pour lesquelles nous accorderons une mention particulière pour les traducteurs Français et Anglais.









QU'EST-CE QUE LES MILLE ET UNE NUITS ?



C’est le meilleur livre de la publication littéraire Arabe en terme de sources vivantes et concrètes, pour ce qu’il renferme comme poèmes, pour ce qu’il mentionne comme récits et narrations que nous connaissons de l’histoire ancienne, et comme coutumes qui ont pu avoir une influence sociale, culturelle ou scientifique.


Il est rare de voir un ensemble d’histoires aussi étranges et différentes dans un même livre.

Il aborde des nouvelles émanant de rois et de fils de rois, de vizirs (*) et de wallys (**), de communautés d’ hommes ou de génies (***), de sultans (****) et de fils du peuple, d’hommes et d’ animaux, de voleurs et d’ assassins, de brigands et de tricheurs, d’ hommes de foi et d’ hommes ignominieux, de mécréants et de dévots. Elles viennent de livres de poètes, d’hommes de loi, de lettrés, de médecins et sont destinées à des marchands ou des artisans. Elles viennent des anciens et des vieillards à l’intention des jeunes gens et des adolescents. Elles viennent de gens rustres à l’intention de gens intelligents. Elles viennent d’amoureux passionnés à l’intention d’ennemis violents. Elles viennent de princes despotiques envers leurs sujets constitués de mille et une sortes d’individus.

Il renferme des informations au sujet des femmes, ce qui est un plaisir tout a la fois pour le cœur et pour l’esprit. Elles viennent des reines, des princesses et des mères envers des épouses, des sœurs et des filles. Elles viennent de celles qui sont malicieuses, dépravées, proxénètes envers celles qui sont des voleuses expertes, des meneuses séduisantes.

Il contient des informations au sujet des animaux, qui regroupées dans ce livre, ont pour but d’indiquer l’une des sources de la science.

Il comporte des informations émanant de royaumes pour lesquelles tous les rois éprouvent une profonde émotion. Il contient des choses qui nous donnent à lire des histoires venant de loin et du bout du monde, au sujet de la mer, de la montagne, des plaines et des vallées, des maquis et des forets, des cavernes et des rochers, de corridors et d’intrigues, d’ambiances et de dépenses faramineuses, de villages et de villes, d’éminents palais, et de vastes espaces perdus dans des déserts de songes et des rêve.

Cette création prodigieuse comporte les plus colorées des descriptions au sujet d’hommes et d’animaux, de palais et de maisons, d’anneaux magiques, d’amphores de Salomon (*****), de tapis volants, de démons, de génies et d’esprits, d’espions et d’oiseaux, de bijoux et de divinités. Ils sont tous compris dans ce qui y est inséré comme histoires venant de l’existence, parmi les plus rares qui viennent du bout du monde. Elle montre, lorsqu’elle tend a démontrer quelque chose, ce qu’il y a dans la littérature comme rêves. Elle est fertile et a été travaillée avec application, elle a fécondé des productions abondantes et merveilleuses.

(***) Il faut ici entendre « Génie » au sens de « Démons, Djinns, créature dotée de pouvoirs extraordinaires »
(*****)Allusions à des contes que nous retrouverons ultérieurement
(*) Vizir = Ministre
(**) Wally = Gouverneur
(****) Sultan = Monarque, autorité, pouvoir, empereur
(*) (**) (****) Pour ces titres, j'aurais pu utiliser la traduction littérale désignée ci-dessus, toutefois, il m'a semblé plus dans l'esprit du texte de consever la dénomination originelle du texte surement plus adaptée a la fonction de l'époque.







L'AUTEUR DU LIVRE




Contes, fables, histoires…. Dans un univers occupé par les sortilèges et les sorciers, tapageur jusqu’à parvenir à un niveau élevé d’extravagance, de folie et de tumultes insolents jusqu’à l’extrême limite, c’est un fou admirable. Il est un ressort pour la vie, la création, la sagesse et rempli d’émotion.


Aussi est-il difficile à l’esprit humain d’affirmer qu’un livre comme celui-ci est la création de l’esprit d’un seul homme, ou des rêve d’un seul homme, ou de l’inspiration d’un seul être humain.

Aussi, ce livre n’a-t-il pas d’auteur connu, nous en sommes arrivés sans savoir s’il possède un auteur bien déterminé.


Comment expliquer que quand il se nourrit d’un élément littéraire particulier, qu’il n’introduise rien de faux, ni de nouveau.


Non, il est impossible de sortir de l’histoire relatée et de ses récits extraordinaires.

Quelques critiques inclinent pour dire que la réalisation de l’auteur de ce livre ne vient pas d’un individu unique, malgré le consensus de quelques uns qui sont d’accord pour dire que l’origine des « mille et une nuits » est Persane.


Mohammed Ben Ishaq * a dit:


"Abu Abd Allah Mohammed Ibn Abdûs Al-Gahšiyari, auteur du livre “Les Vizirs » a débuté la collation d’un livre tiré de mille causeries nocturnes, parmi les causeries nocturnes Arabes, Perses (non Arabes) et Romaines et d’autres encore. Chaque partie se tenait d’elle-même, sans être rattachée à une autre. Il convoqua les participants aux entretiens nocturnes et leur fit améliorer ce qu’ils connaissaient, et ils l’améliorèrent. Ils choisirent une classification des livres dans les causeries nocturnes et les légendes qui leurs plaisaient, et cela fut excellent. Ils se rencontrèrent ainsi pendant quatre cent quatre vingt nuits, et chaque nuit, ils la passèrent en conversations et achevèrent la rédaction de cinquante feuilles, plus ou moins, puis le sort le brusqua et il abandonna lui-même, des mille causeries qu’il avait achevées. J’en ai vu un certain nombre, en partie sous l’écriture de Al Hafidh Ismaîl Ibn Kathîr ad-Dimashqi Ash-Shafi'î.**"

Certains d’entre eux inclinaient pour affirmer que l’origine du livre était Indienne, malgré l’affirmation de quelques autres qui avaient une préférence pour le Persan ou l’arabe.

Ainsi, il y avait ceux qui étaient surs qu’une production aussi luxuriante que « les mille et une nuits » ne pouvait être identique à une production émanant de l’Orient. De même, il n’était pas admis qu’un homme seul s’en réclame, même s’il avait l’auteur d’une production abondante, ou qu’il en revendique la collation.


Ce livre n’est composé que de merveilles venant de récits populaires, de différentes nationalités, avec une certaine diversité dans les buts poursuivis. Il s’est formé dans le moule d’histoires simples, et certains l’augmentèrent, et tous ses conteurs y ont apporté leur contribution, tous y ont énoncé quelque chose qui corresponde à la morale, à la nature, et aux coutumes de l’époque, de telle sorte que nous sommes arrivés à ce qu’il est.


Il existe de nombreux récits se rapportant à l’Inde et au Pays de Perse, et les nouvelles qu’ils contiennent tournent en totalité autour d’ esprits et de leur formation, d’histoires de génies et de fées, et de tout ce qui a trait à la vie de l’homme à son époque.

Ainsi, on trouve également des récits se rapportant à Bagdad, et de cette façon il transmet des informations sur des marchands et des esclaves, des histoires d’amours et d’amoureux, des récits de rois, de châteaux et de fastes tout comme on remarque cela dans la littérature arabe et dans les nouvelles de poètes et de conteurs.


D’autres récits nous apportent une narration parfaite qui nous informe sur les voleurs et les escrocs, les écrivains et les fonctionnaires, les femmes, les meilleurs esclaves, et nous délivrent aussi une information sur les esprits et les génies. Des récits et histoires se référent davantage à ce qui correspond au Fatimides au temps de leur règne sur l’Egypte.

En ce qui concerne les anecdotes et les informations historiques, et notamment ce qui y a été rattaché par les poètes, les chanteurs et les hommes de lettre, elles ont toutes augmenté son contenu, ayant pour objectif d’en simplifier la lecture, et elles l’ont fait sans laisser le lecteur se lasser de sa lecture, elles l’ont incité à poursuivre l’histoire jusqu’à son terme, qui, cela arrive souvent, se rattache à une autre histoire, dont les conteurs nous promettent qu’elle sera un délice, et encore plus plaisante que l’histoire précédente.


*Ibn Ishaq :Abû `Abd Allah Muhammad ben Ishâq ben Yasâr ben Khyâr ou simplement Ibn Ishaq était un un historien traditionaliste musulman arabe (Médine vers 704-Bagdad vers 767)
Il est connu pour avoir rédigé la première « biographie du prophète »
Mahomet appelée sîra. Cette biographie ne nous est parvenue que sous la forme de la version remaniée par Ibn Hichâm connue sous le nom de Biographie du messager de Dieu, Muhammad ben `Abd Allahou La biographie du prophète ou Biographie due à Ibn Hichâm.
**Né à Gaza, en Palestine, en 767, et mort en Egypte en 820, Muhammad ibn Idrîs Ash-Shâfi'î est le fondateur de l'école juridique qui porte son nom











L'EPOQUE DU LIVRE - SON NOM



Il est probable, selon l’opinion de critiques et de savants, que le livre «Les Mille et une Nuits » a été élaboré entre le 13éme et le 14éme siècle.

Il existe une grande différence entre le moment ou il été publié et moment ou il a été diffusé à travers le monde.

D’autres argumentent sur l’absence de citation du café et du tabac qui n’étaient pas connu avant le 15éme siècle. Quelques uns n’ont pas trouvé pas invraisemblable que des récits divers aient été ajoutés au livre ou bien de nombreuses nouvelles, et ce de siècle en siècle jusqu’à ce qu’il parvienne à sa forme définitive. Quelques autres sont d’avis que ce livre est contemporain de l’achèvement du livre de Kalilah wa Dimnah, argumentant que son expression populaire est loin de la complexité littéraire, comme s’expriment à notre époque les gens du peuple.

En ce qui concerne le nom du livre, on ne l’a jamais connu réellement, et cela parce qu’il n’est pas venu à l’esprit des conteurs, ni de ceux qui y ont participé en ajoutant au livre des récits qu’ils aimaient. Toutefois, on dit qu’il ont refusé de lui donner le nom persan de « هزار افسانه » « hazâr ‘afsânah » (le rossignol et la légende ou le rossignol de la légende) , « Afsanâh » étant traduit en Arabe par « la légende ». Nous avons pu constater alors que le nom connu alors était « Mille légendes ». Quant aux hommes, ils l’ont appelé par le nom de « Mille et une Nuits ».


Pourquoi ont-ils substitué le nom de « Mille Légendes » …. Ou bien de « Mille Veillées » en « Mille Nuits », puis nous est parvenu sous le nom de « Mille et une Nuits » ?


Ainsi, personne n’est à même de répondre au fait qu’ils aient transformé le nom en « Mille et une Nuits », ils ont désiré cela pour que « Shéhérazade, la fille du vizir » soit mise en situation dans leurs récits et dans leurs contes.






LA FORME DU LIVRE


La forme narrative est agréable, loin de toute complication et de tout maniérisme, son langage est fluide et populaire, éloigné du langage littéraire cérémonieux après que celui-ci ait été instauré sur la terre.


C’est un langage simple, populaire, qui pénètre les esprits de la totalité des gens qui aiment ce livre, et qui y sont sensibles, sans avoir recours a un quelconque effort ni d’attendre la conclusion de l’ensemble. Il ne contient pas d’expressions compliquées car il serait impossible de s’y immerger et d’approfondir la compréhension de ce qu’il contient.


La forme est simple, facile, fluide, il ne contient pas de complications, ni de sophistications.


Cependant, a travers la lecture du livre, il n’a pas tardé à apparaître qu’il n’y avait pas un seul écrivain qui ait progressé d’une manière uniforme avec une seule forme.
Parfois, nous l’avons trouvé alerte, stupide ou vulgaire, d’autres fois, les expressions utilisées nous ont sauté aux yeux et ont marqué notre esprit, et d’autres fois encore, lorsqu’elles ont été lues dans une seconde histoire, elle ne possèdent plus aucune émotion et ne sont plus enthousiasmantes.


Cependant, le style dans lequel a été écrit le livre est un genre narratif populaire, dans lequel il était nécessaire qu’il soit écrit, de telle sorte que sa diffusion fut rapide, et sa circulation fut flatteuse lorsqu’il se retrouva parmi les hommes.


Par Dieu, Et avec sa permission



AU NOM DE DIEU, LE CLEMENT,
LE MISERICORDIEUX.

بسم الله الرحمن الرحيم


Louanges à Dieu, Seigneur des Mondes, que la Bénédiction et le Salut soient sur le Maître des Envoyés, notre Seigneur Mohammed et sur son Dieu, et que l’accompagnent la Prière et le Salut éternels et inséparables jusqu’au jour du jugement dernier.


Les hommes ont vu les leçons que les autres ont reçues, et ils les ont prises en considération, et ils ont examiné attentivement les récits des nations anciennes, ce qui leur est arrivé, ce qui les a handicapé, et gloire à celui qui a fait des évènements des ancêtres un avertissement pour les autres peuples.


Et parmi ces admonitions, il y a des récits qui s’appellent « Les Mille et une Nuits » et ce qu’ils contiennent comme bizarreries et légendes.